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William le 19/07/2008

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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 12:44
les vacances ont dû vous paraître très courtes, moi non plus je ne les ai pas vu passer, même si pour ma part elles n’existaient pas…

Je n’ai pas écris depuis longtemps, pour la bonne raison que je n’avais pas grand-chose à signaler. J’avais déjà averti que je ne ferai pas beaucoup de tourisme, mais en plus je ne bouge même pas tous les weekends. En fait je suis dépendant des ‘djeuns’, de mes collègues qui sortent parfois… mais pas tout le temps, faute de budget. Un manager gagne à peu près 600 cedis par mois, ce qui donne plus ou moins 300 € (le cédis a pas mal baissé depuis l’année dernière). Donc moi avec mon indemnité de 500 cedis, ça va, mais quand on rajoute un crédit pour une voiture ou une famille à entretenir, ça fait juste, même avec 100 cedis de plus. Bref, ils ne sortent pas tous les weekends.
Je pourrais demander un chauffeur mais squatter le weekend d’un travailleur juste pour qu’il me dépose à la plage, où je resterais tout seul… moyen. En tout cas les salaires sont beaucoup plus faibles qu’au Pérou. Ici un salaire de base est d’environ 50 cedis (25€ !!) par exemple gardien de parking… il y a beaucoup de concurrence pour ces boulots sans qualification. Au Pérou, le salaire minimum est de 400 sols soit 100 €. Et même si dans la coopérative où j’ai travaillé l’an dernier, les ingénieurs gagnaient 900 sols (moins de 250€) des ingénieurs de l’administration peuvent gagner 15 000 sols ou presque 4000 euros, d’après Silvia.

Niveau boulot, je viens de terminer mon rapport d’audit, où j’analysais les pratiques de l’entreprise. Il convient de redéfinir un peu le thème de stage : ce n’est pas le développement durable, mais plutôt de l’agriculture durable qu’il s’agit de mettre en place. Plus clairement, je ne m’occupe pas des problèmes sociaux ou économiques de l’entreprise, mais de leurs pratiques agricoles qui impactent directement sur l’environnement. Je ne m’occupe donc que d’un seul aspect du développement durable.

En reprenant la trame de la culture de l’Hévéa, je me suis d’abord penché sur la pépinière : différents « produits » selon la manière dont ils sont cultivés : en sacs de fibre de coco ou de sol, en 2 ans irrigués par des « sprinklers » ou en un an par du goutte à goutte. Bilan complet des apports qui sont fait pour les produire, en terme agricole, « les intrants » : produits phytosanitaire (les pesticides), engrais, mais aussi eau et essence pour travailler le sol ou pomper l’eau d’irrigation. A moi de proposer de nouvelles « techniques culturales » pour par exemple réduire les besoins en engrais, leur dosage qui n’est pas adapté aux besoins de la plante ; le nombre de traitements fongicide… par exemple tout irriguer en micro-irrigation serait souhaitable, ce que j’ai écris dans mon rapport.

Thierry (mon chef) : « oui, dans l’immédiat, je suis d’accord, faudrait faire comme ça. Maintenant, un système de microirrigation, ça revient à 20 000$ à l’hectare ! »
 Moi : …
« Oui, maintenant il faut voir le retour sur investissement. Si on peut améliorer la qualité de nos plants ou en tirer plus à l’hectare, il faut calculer cette augmentation et voir en combien de temps on peut le rentabiliser. Enfin bon c’est un peu ridicule ce que je te dis vu qu’il nous faut 20 ans pour rentabiliser un hectare d’Hévéa planté ! »


La plantation, étape suivante de l’étude. Principalement, le devenir des arbres abattus qui pour l’instant dans leur immense majorité sont…. brûlés sur place. Un peu bête puisque ce bois produit à une valeur. En même temps il peut servir au maximum à faire des meubles ou des palettes, c’est un bois plutôt tendre. Et de plus, il faut le traiter. GREL pourrait le céder gratuitement, ou pour un coup minime, mais les choses en place ne marchent pas énormément. Sinon, il y a les locaux qui ramassent le bois mort, et des privés qui en débitent les plus gros billots ; 12.5 cedis le chargement revendus 250 cedis à Takoradi (une heure de route). Il y a aussi l’exportation pour en faire des palettes, des copeaux de bois, où le brûler pour alimenter l’usine en électricité mais dans ce cas, le ratio d’efficacité est de 14%... sans compter l’argent dépensé, l’essence pour transporter le bois… Bref, à moi de faire en sorte de trouver des débouchés « à tout’ ché buques, là »

Sinon, le reste n’est pas de grande importance. La « maintenance » ou protection des arbres contre les champignons utilise des quantités très réduites (les équipes patrouillent et contrôlent chaque arbre en une année !). La production consomme également très peu de produits, un peu de désherbant, un peu de stimulant mais des produits raisonnables dans des doses raisonnables. Le but n’est pas non plus de faire de l’Hévéa Bio, ce qui n’aurait d’ailleurs pas de sens.
Dans ce cas, le travail est surtout de vérifier dans la bibliographie leurs conditions d’utilisation, les usages, leur nocivité, et de vérifier qu’ils sont autorisés par la loi. Pour cela j’ai décidé de suivre la réglementation européenne en matière de pesticide. D’une part parce que c’est aussi celle de la France, et que c’est son principal marché, d’autre part elle est suffisamment stricte et respecte par principe le développement durable.

En version live, ça donne :
-« au fait Thierry, en faisant mes recherches j’ai vu que le Haloxyfop a été interdit en 2008 par l’UE… »
-« il a été interdit pourquoi ? parce que des fois, c’est juste des histoires de procédure… »
 -« toxicité… »
-« hé ben le commercial de chez trucmuche doit se frotter les mains ! je viens d’en acheter 50 litres… »


L’Afrique, débouchés des produits phyto interdits en Europe car trop nocifs… Pour ce qui est de l’entreprise, le délai légal est de 2 ans, soit décembre 2010 dans ce cas là… ça devrait le faire !
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commentaires

T
Merci pour ces quelques nouvelles a propos de ton action pour la compagnie. Si tu nous mets des photos, c'est plus facile et agréable pour se rendre compte! Biz ...
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