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Bienvenue!

bienvenue sur mon blog qui vous permet de garder le contact avec moi quand je suis en stage aux 4 coins du monde, ou simplement de découvrir un pays si vous ne me conaissez pas.

j'ai changé de d'hébergeur pour mon blog, celui ci offre plus de possibilités et est plus fiable. vous pouvez retrouver les articles de l'ancien blog, je les ai transférés ici, tout est classé par rubriques ou "catégories" (dans la case en dessous), il suffit de cliquer dessus pour avoir la série d'article que j'ai écris. les plus récents sont affichés au centre em premiere page.

bonne visite!
William le 19/07/2008

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5 octobre 2009 1 05 /10 /octobre /2009 00:00

A la demande expresse d'une amie fonctionnaire parisienne en manque d'exotisme, je consacre ce nouvel article aux photos, cocotiers, plages de sable fin et tout l'attirail des catalogues de vacances.


En l'occurence, les photos sont issus de mon weekend au "cape three points", le point le plus meridional du Ghana, dont j'avais deja parle pour situer mon stage dans mon premier article.
je ne sais pas pourquoi ce genre de points "geographique" interesse les gens, moi y compris. peut etre se dire que 3000 km au large, c'est l'equateur, et encore plus bas (bien plus bas!) l'antarctique....
J'etais accompagne de 2 allemandes tres sympas rencontrees quelques jours plus tot, en voyage dans la pays.

La route est assez longue et par endroit delicate, alors qu'une fois arrive je me suis rendu compte en reconaissant les paysages, qu'il est possible de couper par la plantation. Bien sur je ne connais pas la route exacte, mais je tenterai une prochaine fois... "a la boussole".

Le cap en lui meme n'a rien d'exceptionnel, meme si la vue est jolie. Le vent, le phare, les embruns et les rochers de granit rappellent la Bretagne, les cocotiers en plus.
Les derniers kilometres de la piste sont quasiment deserts, seuls deux "lodges" sont installees la ; comprennez des hotels au confort sommaire.
La pause dejeuner fut l'occasion de visiter l'un d'eux, "l'escape 3 points". Elecricite fournie par panneaux solaires, eau du puit , legumes bio du jardin et plage deserte. De quoi jouer a Robinson Crusoe les pieds nus dans le sable... entre deux seances de surf 

En realite le "lodge" n'est pas fini, la cuisine vient juste d'etre terminee, les bungalows pour loger les clients ne sont encore qu'en projet, mais ils devraient etre fini d'ici Noel. Les batiments seront construits en materiau de recuperation, bambous, et autres materiaux naturels. Ils ont l'air somme toute tres confortables et bien concus, etre architecte, ca aide! En effet le proprietaire Akwasi est architecte canadien, d'orgine Ghaneenne. Sa copine est francaise et s'appelle Kelly. Tous deux sont bien sympas et leur projet m'interesse beaucoup: comment concilier tourisme, loisir, et respect de l'environnement? Accueillir une dizaine de touristes par semaine, les nourrir, quand on vit a 2h de la premiere ville? Produire suffisament dans son potager pour etre relativement independant?

Bref... j'irai surement y faire un tour avant de partir!


En attendant, deux photos de la plage devant le "lodge".



Sinon,le travail avance doucement. sur ce dont je parlais dans mon dernier article, a savoir l'installation d'un systement goutte a goutte a la pepiniere, j'ai calcule qu'au prix de l'essence au Ghana l'economie de 400L d'essence par hectare et par an en perdant moins d'eau pour irriguer les Hevea brasiliensis ne represente au maximum que 2% du cout d'installation du systeme.
Bien sur il faut l'amortir sur plusieurs annees ; mais meme comme ca l'investissement n'est pas rentable. A moi de le justifier, ajouter des economies par exemple de main d'oeuvre puisque l'installation du goutte a goutte ne se fait qu'une fois, esperer diminuer le nombre de traitement phytosanitaire (de pesticides) puisque le feuillage ne sera plus humide (moins succeptible d'etre attaque par des champignons), avoir des plants plus sains, plus gros, en plus grand nombre.

C'est un peu ca, le developpement durable : ajouter au simple calcul economique, qui est mathematique, froid et sans appel, le cout de la degradation de l'environnement et de la perte de ressources non renouvelables. Choses qui, a l'epoque des conceptions des doctrines ecnomiques, n'ont pas ete prises en compte car consideree comme "infini".
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7 septembre 2009 1 07 /09 /septembre /2009 12:44
les vacances ont dû vous paraître très courtes, moi non plus je ne les ai pas vu passer, même si pour ma part elles n’existaient pas…

Je n’ai pas écris depuis longtemps, pour la bonne raison que je n’avais pas grand-chose à signaler. J’avais déjà averti que je ne ferai pas beaucoup de tourisme, mais en plus je ne bouge même pas tous les weekends. En fait je suis dépendant des ‘djeuns’, de mes collègues qui sortent parfois… mais pas tout le temps, faute de budget. Un manager gagne à peu près 600 cedis par mois, ce qui donne plus ou moins 300 € (le cédis a pas mal baissé depuis l’année dernière). Donc moi avec mon indemnité de 500 cedis, ça va, mais quand on rajoute un crédit pour une voiture ou une famille à entretenir, ça fait juste, même avec 100 cedis de plus. Bref, ils ne sortent pas tous les weekends.
Je pourrais demander un chauffeur mais squatter le weekend d’un travailleur juste pour qu’il me dépose à la plage, où je resterais tout seul… moyen. En tout cas les salaires sont beaucoup plus faibles qu’au Pérou. Ici un salaire de base est d’environ 50 cedis (25€ !!) par exemple gardien de parking… il y a beaucoup de concurrence pour ces boulots sans qualification. Au Pérou, le salaire minimum est de 400 sols soit 100 €. Et même si dans la coopérative où j’ai travaillé l’an dernier, les ingénieurs gagnaient 900 sols (moins de 250€) des ingénieurs de l’administration peuvent gagner 15 000 sols ou presque 4000 euros, d’après Silvia.

Niveau boulot, je viens de terminer mon rapport d’audit, où j’analysais les pratiques de l’entreprise. Il convient de redéfinir un peu le thème de stage : ce n’est pas le développement durable, mais plutôt de l’agriculture durable qu’il s’agit de mettre en place. Plus clairement, je ne m’occupe pas des problèmes sociaux ou économiques de l’entreprise, mais de leurs pratiques agricoles qui impactent directement sur l’environnement. Je ne m’occupe donc que d’un seul aspect du développement durable.

En reprenant la trame de la culture de l’Hévéa, je me suis d’abord penché sur la pépinière : différents « produits » selon la manière dont ils sont cultivés : en sacs de fibre de coco ou de sol, en 2 ans irrigués par des « sprinklers » ou en un an par du goutte à goutte. Bilan complet des apports qui sont fait pour les produire, en terme agricole, « les intrants » : produits phytosanitaire (les pesticides), engrais, mais aussi eau et essence pour travailler le sol ou pomper l’eau d’irrigation. A moi de proposer de nouvelles « techniques culturales » pour par exemple réduire les besoins en engrais, leur dosage qui n’est pas adapté aux besoins de la plante ; le nombre de traitements fongicide… par exemple tout irriguer en micro-irrigation serait souhaitable, ce que j’ai écris dans mon rapport.

Thierry (mon chef) : « oui, dans l’immédiat, je suis d’accord, faudrait faire comme ça. Maintenant, un système de microirrigation, ça revient à 20 000$ à l’hectare ! »
 Moi : …
« Oui, maintenant il faut voir le retour sur investissement. Si on peut améliorer la qualité de nos plants ou en tirer plus à l’hectare, il faut calculer cette augmentation et voir en combien de temps on peut le rentabiliser. Enfin bon c’est un peu ridicule ce que je te dis vu qu’il nous faut 20 ans pour rentabiliser un hectare d’Hévéa planté ! »


La plantation, étape suivante de l’étude. Principalement, le devenir des arbres abattus qui pour l’instant dans leur immense majorité sont…. brûlés sur place. Un peu bête puisque ce bois produit à une valeur. En même temps il peut servir au maximum à faire des meubles ou des palettes, c’est un bois plutôt tendre. Et de plus, il faut le traiter. GREL pourrait le céder gratuitement, ou pour un coup minime, mais les choses en place ne marchent pas énormément. Sinon, il y a les locaux qui ramassent le bois mort, et des privés qui en débitent les plus gros billots ; 12.5 cedis le chargement revendus 250 cedis à Takoradi (une heure de route). Il y a aussi l’exportation pour en faire des palettes, des copeaux de bois, où le brûler pour alimenter l’usine en électricité mais dans ce cas, le ratio d’efficacité est de 14%... sans compter l’argent dépensé, l’essence pour transporter le bois… Bref, à moi de faire en sorte de trouver des débouchés « à tout’ ché buques, là »

Sinon, le reste n’est pas de grande importance. La « maintenance » ou protection des arbres contre les champignons utilise des quantités très réduites (les équipes patrouillent et contrôlent chaque arbre en une année !). La production consomme également très peu de produits, un peu de désherbant, un peu de stimulant mais des produits raisonnables dans des doses raisonnables. Le but n’est pas non plus de faire de l’Hévéa Bio, ce qui n’aurait d’ailleurs pas de sens.
Dans ce cas, le travail est surtout de vérifier dans la bibliographie leurs conditions d’utilisation, les usages, leur nocivité, et de vérifier qu’ils sont autorisés par la loi. Pour cela j’ai décidé de suivre la réglementation européenne en matière de pesticide. D’une part parce que c’est aussi celle de la France, et que c’est son principal marché, d’autre part elle est suffisamment stricte et respecte par principe le développement durable.

En version live, ça donne :
-« au fait Thierry, en faisant mes recherches j’ai vu que le Haloxyfop a été interdit en 2008 par l’UE… »
-« il a été interdit pourquoi ? parce que des fois, c’est juste des histoires de procédure… »
 -« toxicité… »
-« hé ben le commercial de chez trucmuche doit se frotter les mains ! je viens d’en acheter 50 litres… »


L’Afrique, débouchés des produits phyto interdits en Europe car trop nocifs… Pour ce qui est de l’entreprise, le délai légal est de 2 ans, soit décembre 2010 dans ce cas là… ça devrait le faire !
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3 août 2009 1 03 /08 /août /2009 11:42
Difficile d'ecrire et de publier des photos avec une connexion internet plus qu'aleatoire. sachez tout de meem que je vais tre bien: presque un mois ici et je n'ai pas encore ete pique une seule fois par un moustique. je n'ai meme pas la tourista et je ne me sens pas vraiment depayse. c'est limite blasant mais a force de voyager un peu partout avec l'Istom, ca devait arriver.
une petite photo de moi  pour que vous constatiez vous meme que je vais bien.

 null


J’en étais reste a Cape Coast… ou nous allons pour un festival de reggae, ou j’emmène Ernest et Ottua (deux jeunes qui travaillent a la plantation). Plusieurs heures de route, rallonge encore par des arrêts pas toujours justifie (surtout 1h dans une station service quand il reste moins de 10 minutes de route…) mais bref on s’installe a l’hôtel et on retrouve Franziska et Voelko dans un restaurant au bord de la mer.
Le dîner se termine à la bougie, faute de courant  avant de rentrer a l’hôtel et de boire quelques bières avec les autres allemands qui sont venus et les ‘rastas’ qui eux vont jouer pour le concert. Concert qui finalement, n’aura pas lieu, sans qu’on sache pourquoi. Ou plutôt qui est repousse au week-end suivant. L’Afrique c’est fantastique !
Bref, on allait pas perdre la soirée, surtout que j’avais propose a Ernest et Ottua de venir exprès. On est allés au club l’Oasis, et même a l’entrée le concert est affiche pour le 18… enfin on a fini sur la plage et le rasta nous a joue du reggae a la guitare. Perso, ça me suffisait largement !

nullLe lendemain on est parti assez tôt pour le Kankun national Park, une foret encore intacte que dont on peut visiter une (toute) petite partie. La ballade a commence avec le Canopy Walk tout en haut des arbres, et avec une vue imprenable sur la jungle. Une fois redescendus, rassure et avec les jambes qui ne tremblent plus, on a poursuivi par la ballade au sol. Enfin ce n’est pas vraiment une promenade, marcher dans la jungle n’est jamais facile. Même quand on a un pantalon les fourmis se débrouillent toujours pour venir vous mordre en dessous !



La ballade s’est termine assez tard, on a été déjeuner dans un hotel-restaurant-ferme de crocodiles. Ils ont beau être nourris, ces sauriens sont sacrement impressionnants… il était finalement 4h et déjà temps de rentrer, les Allemands dans la ‘rasta car’ vers Accra et nous a la plantation. Les week-ends sont très courts et malheureusement ça sera dur de visiter le pays, surtout que les réseaux de transports sont pas exceptionnels (mais somme toute très corrects).

Le week-end suivant, Franziska est venue jusqu'à la plantation. Elle avait l’air assez éprouvée, malade et fatiguée, mais de toute façon je n’ai prévu qu’une aprèm a la plage dimanche. Elle devait partir a 9h30 d’Accra mais le bus a eu une heure de retard, et moi même je voulais arriver vers une heure pour l’accueillir a Takoradi mais a 14h j’étais encore coince a la plantation a attendre un chauffeur. Finalement malgré son retard elle est quand même arrive 10 minutes avant moi, vers 15h. On a déjeune, fait quelques courses pour garnir le frigo de ma toute nouvelle maison (ou j’habite seul désormais et ou j’avais emménage le matin même) et étés a un endroit un peu sauvage ou l’on peut voir, si on a de la chance, des singes sauter de branches en branches. On en a eu, mais on les a vu de loin et les photos ne sont pas probantes. Bref il était 6h quand nous sommes revenus à la plantation, non sans avoir fait un rapide crochet par l’usine pour que je lui montre son fonctionnement. Elle n’a rien mange sinon un sachet de sels de réhydratation car elle avait mal au ventre, et elle a dormi une bonne partie de la soirée. On a regarde un épisode des Simpsons avant d’aller se coucher, vu que je n’avais pas de films en allemand ou en anglais et que ça ne durait pas trop longtemps.

Le lendemain, son bus étant a 16h a Takoradi, il nous fallait partir suffisamment tôt a la plage. On avait dis 10h, on est parti a 11. Le Ghana est à l’heure GMT, mais au final il n’y a pas de décalage avec la France puisque tout arrive toujours une heure plus tard que prévu. A l’ambassade d’Allemagne ou Franziska est en stage, les gens en rigolent en disant que GMT veut dire « Ghanaian Maybe Time », le temps probable ghanéen.
Busua Beach est très sympa, très belle. Le temps était un peu couvert mais convenable, ce qui n’a pas empêche Franzi de prendre un coup de soleil monumental, qui n’est arrive qu’une fois rentrée a Accra. Elle n’a pas mis de crème car je m’étais moque d’elle a Cape Coast quand elle s’était tartinée. Mais entre aller sous le couvert de la jungle et passer une aprèm a la plage, y a une différence !
Les vagues de l’Atlantique sont puissantes, ce qui change de la méditerranée. La prochaine fois je prendrais une planche de body-board !
Il a fallu remuer un peu Ernest et Ottua pour partir a temps, ce qui au final n’était pas nécessaire vu que le bus de retour avait lui aussi une heure de retard. Mais bon mieux valait être à l’heure, et qui plus est Franzi est Allemande… Zeit ist Zeit.
null
Bref un bon week-end trop court, comme d’habitude, et encore écourte par la notion temporelle locale. Franzi est par contre allée chez le médecin lundi qui lui a trouve une infection (elle est sous anti-bios), en plus du coup de soleil costaud qu’elle a reçu. Du coup pour celui-ci, elle se repose.  Et moi je n’ai rien de prévu en particulier mais j’irai sûrement a la plage avec les deux d’jeuns.
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20 juillet 2009 1 20 /07 /juillet /2009 12:55

Bon,

Déjà deux semaines que je suis arrive au Ghana et je n’ai pas encore écrit. Il est vrai que je fais beaucoup moins de tourisme que lors de mes précédents stages, cette fois ci c’est le stage ingénieur. D’ailleurs l’entreprise m’a confie un bureau et un ordi, c’est du sérieux et c’est tant mieux.

Du coup les week-ends sont plutôt réduits, même si je n’en ai passe que deux ici. Le premier a été consacre à la visite d’Accra, la capitale. Même s’il n’y avait pas grand-chose a voir au final ! J Le second, je l’ai passe tranquillement a la plage a boire des bières et du lait de coco avec mes collègues. Ils sont d’ailleurs tous Ghanéens, sauf Thierry, mon maître de stage, le manager de la plantation, et Marc qui est le directeur général de GREL, l’entreprise a qui appartient la plantation.

 

C’est que l’entreprise est un gros truc : en plus de la plantation d’Hevea qui a en exploitation 13 000 ha a l’heure actuelle (équivalent a un carre de 4 km sur 3, et ce sans compter les plantations encore trop jeunes pour être exploitées, les routes, la pépinière de plants d’Hevea…),            GREL c’est aussi une usine de traitement du latex (80 000 t par an), une organisation qui soutient les petits planteurs d’Hevea prives, et un service commercial qui vend et exporte le latex.

 

Si vous voulez me voir sur une carte, le Ghana est entre la Cote d’Ivoire, le Burkina Faso au Nord et le Togo a l’est. Le pays ressemble à un gros rectangle. Plus précisément, je suis sur la cote, à la pointe de three point cape. C’est la deuxième grosse pointe que l’on peut voir sur une carte de l’Afrique, sur la cote sud du golfe de guinée (en dessous du « ventre » de l’Afrique, comme disait mon prof de Géo en 5e). 


L’Afrique de l’ouest compte plusieurs plantations d’Hevea, en Cote d’Ivoire, au Cameroun, au Nigeria mais surtout au Liberia. Malgré tout, elle est un poids mouche dans la production mondiale puisque 85% est assure par l’Asie. Le caoutchouc est d’ailleurs cote à la bourse de Singapour. Le cours historique est de 1$ le kilo, il est actuellement a 1.5$. a la même époque en 2008, juste avant la crise, le cours avait atteint 3$... extrêmement rentable ! Mais la vie d’un planteur n’est pas un long fleuve tranquille non plus, le cours ayant stagne a 0.45$ pendant plusieurs années entre 2002 et 2006. A ce prix la, il ne m’aurait sûrement pas été possible de faire ce stage !

Ce d’autant plus que l’Hevea brasiliensis est un arbre, une culture pérenne, que l’on plante par conséquent pour au moins 50 ans, et qu’il faut attendre 10 a 15 ans pour pouvoir le saigner. J’ai l’impression que l’entreprise a serre la ceinture tout ce temps, et que maintenant, avec la remontée des cours elle peut de nouveau investir pour replanter. Des différentes visites que j’ai faite, j’ai eu l’impression qu’il y avait plus de surfaces en maturation qu’en exploitation.

 

Mon job, dans tout ça ? Faire une sorte d’audit des techniques de production de l’entreprise, donc principalement des pratiques agricoles, pour identifier et modifier celles qui ne sont pas durables du point de vue de l’environnement.

Comme souvent en entreprise j’ai l’impression, tout le monde est trop occupe a son labeur quotidien pour pouvoir s’y attaquer. Tant mieux pour moi J. D’ailleurs, je suis plutôt content car si le thème pouvait sembler vague en partant, je constate qu’il est très concret et intéressant.

De plus, j’ai déjà pu note un problème majeur : les palettes de l’usine sont traitées contre les thermites avec un insecticide au doux nom de chlorpyriphos éthyle. C’est un organophosphoré qui bloque les cellules réceptrices des muscles en position contractée, en empêchant l’enzyme de dégrade le neurotransmetteur. Bref, c’est un produit  toxique pour les insectes bien sur, mais aussi la vie aquatique et d’une manière générale pour tous les animaux… qui est vide toutes les semaines dans le réseau d’évacuation des eaux de pluie et se retrouve dans les fosses et marais autour de l’usine. A raison de 4l par semaine c’est prêt de 100 kg de produit par an qui est déverse dans la nature.

Quand j’ai demande au responsable environnement de l’usine, il m’a dit ‘oui, on le vide toutes les semaines quand le produit n’est plus actif’ ‘mais, ce réseau de gouttière, la, c’est pour les eaux de pluie ?!’ ‘… oui…’ ‘Alors, le produit est déverse dedans et termine sa course dans le marais ?’ ‘Hm… oui, mais on le dilue avant avec un jet d’eau…’

Ah la la, l’environnement… l’Etat du Ghana impose un système de traitement des eaux du processus de transformation du latex, qui ne sont chargées que de molécules organiques, et en soit pas très polluantes et facilement dégradées par le milieu. Par contre, rien concernant l’insecticide balance sans traitement dans l’environnement ! Le bon sens n’est pas la chose la mieux partagée sur cette planète…

 

Sinon, pour ce week-end, j’ai prévu de retrouver une copine allemande à Cape Coast, ou Obama a récemment visite le fort qui servait a la traite des esclaves. Il y a un festival de reggae. Comme c’est au bord de la mer il y aura sûrement aussi une aprèm au bord de l’eau, et éventuellement une promenade dans une réserve ou l’on peut de promener sur des passerelles dans la canopée des arbres.

En attendant, je retourne travailler. Je vais d’ailleurs me faire un petit kiff : je vais calculer l’hyperbole de cet Hevea. ; )

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